Bébé aux besoins intenses , on en parle ?!

Vous êtes nombreux à chercher des réponses au mal être de vos bébés.

Et oui je sais tout !

Dans mes statistiques je vois que tous les jours des personnes atterrissent ici via google sous des recherches comme « bébé pleure tout le temps« , « maman exténuée« , « bébé angoisse » etc …

Ça me fait de la peine pour toutes ces familles qui endurent cette épreuve, jour après jour la fatigue ronge. On perd la confiance en soi, la foi en sa capacité de parent. Ce n’est pas vrai, de bons parents comprennent que quelque chose ne va pas, et ils cherchent une solution.

C’est important de détecter si sont enfant est un bébé aux besoins intenses.

Cela fait toujours du bien de mettre un mot sur un problème. Ça légitime la situation , rien de pire que le vide et l’ignorance. Ça permet de se retourner vers des personnes qui peuvent nous aider, nous réconforter. Ainsi on comprend également mieux son enfant.

Retour en arrière:

Avant de comprendre qu’Eden est un BABI j’avais l’impression qu’un mur nous séparait. Je comprenais qu’il ne fallait pas que je le lâche mais je n’en connaissais pas les raisons. J’étais tétanisée de rester seule avec lui en sachant qu’il hurlerait dès qu’il ne serait plus dans mes bras.

Tout devient compliqué dans ce cas : manger devient un parcours du combattant. Quand papa rentrait du travail le midi (heureusement qu’il rentrait !) il me prenait le bébé et je sautais dans la douche. J’avais soit le temps de manger soit de prendre ma douche. Alors je décidais de prendre 20 min pour moi et pour me rafraîchir. Je mangeais donc au lance pierre puisque entendre bébé hurler pour venir dans mes bras était insupportable. Je crois même qu’un jour j’ai arrêté de manger, par facilité.

Les nuits sont saccadées, bébé pleurant de peur dans son lit, de véritables crises d’angoisses je le prenais donc contre moi, j’entendais des spasmes dans sa gorges pendant 2 heures durant son sommeil. Cela me chagrinais pour lui, et mon sommeil n’était pas de qualité puisque que ma position n’étais pas franchement confortable.

C’est de l’usure pour le parent. J’ai choisi de ne pas laisser mon petit parce qu’il avait un problème, un problème important qu’il fallait que je soigne. Et seul le réconfort des parents peut faire cela. Il nous a fallut 1 an pour qu’il dorme, dans son lit, toute une nuit, et 14 mois pour s’endormir seul, sans pleurs. Papa le berçait parfois pendant 3 heures. La fatigue est assez incroyable, d’ailleurs physiquement nous en payons les frais. Mais bébé va bien, il a le sourire, il est confiant et tellement doux.

C’est un bébé « parfait » aujourd’hui et nous savourons les liens solides qui se sont créés par cet obstacle.

donc

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Le tout c’est de ne pas lâcher, de se dire que peut être que demain tout ira mieux, de prendre 1h ou 2h dans la semaine et se « sauver », redevenir une femme à part entière.

J’ai décidé d’ouvrir cette catégorie « bébé aux besoins intenses » sur ce blog. Je voudrais que les parents viennent témoigner, donner leur astuces ou poser des questions. Je veux qu’ils trouvent une piste pour leur difficulté. On sous estime la difficulté des parents de BABI. Le jugement qu’ils subissent venant de l’entourage incompréhensif, de la perte d’énergie et du psychisme qui en prend un coup.

Clara a gentiment (et par besoin) accepté de parler de son mal être:

 « Je lis ton blog depuis quelques mois et je me retrouve beaucoup dans les articles parlant de BABI. J’ai une fille d’un an, on est très heureux et elle nous comble de bonheur. Mais dès la maternité on a senti que quelque chose n’allait pas, elle passait ses nuits à pleurer…je savais bien que ça allait être difficile psychologiquement pour elle, elle est née par césarienne programmée et même si personne ne l’avoue je sais qu’elle n’était pas prête à quitter mon ventre, mais on a pas eu le choix, je suis atteinte d’une maladie génétique. Ma grand mère est décédée également un mois auparavant, ce ne sont pas de bonnes conditions pour débuter dans la vie. Je l’ai nourri au biberon par choix. Tout a été compliqué avec elle, des coliques énormes avec constipation de plusieurs jours. Des nuits de hurlements, des journées collée dans le canapé à la calmer. Ça a duré jusqu’à ses 3 mois où l’on a été voir un ostéopathe.a246eee660ca251cb4fbc894f800dbe9

À ses 4 mois ont commencé les dents et là: rebelote. Elle est très collante, ne joue que si je suis assise à côté d’elle, même si heureusement elle commence à jouer avec nos chats et ça permet de s’éloigner sans crise. Si jamais elle joue et que je m’éloigne elle jette ses jouets et se précipite vers moi en hurlant. Si son papa la garde le temps que je sois dans une autre pièce: elle vient frapper à la porte en pleurant. Depuis quelques semaines elle refusait d’aller se coucher, des hurlements pendant des heures et si jamais elle se réveillait la nuit et que je n’étais pas là, ça recommençait. Mon copain est cuisinier donc absent presque tous les soirs, et tout le monde pense que ma fille est très capricieuse…

Mon grand père m’a raconté que quand il était bébé les médecins pensaient que les bébés ne ressentaient pas la douleur…il faut du temps pour que les mentalités changent et surtout que certaines personnes osent imposer une autre vision des choses. Après aux gens de choisir quel comportement ils préfèrent. J’ai aussi entendu de ma belle famille, le jour de la naissance de ma fille, qu’elle pleurait trop et que je devais la laissait pleurer pour qu’elle fasse ses poumons…

Il a quelques jours je n’en pouvais plus et je l’ai laissé pleurer 20min et elle s’est endormi. Je pense que c’est bien de montrer aux gens que les enfants ne sont pas forcément capricieux, mais malheureux. Et que les parents ne sont pas infaillibles. Je n’avais jamais laissé pleurer ma fille avant et je ne le ferais plus si je le peux. Je t’ai écris mon histoire parce que cela fait du bien de se décharger de tout ça.

  Quand je me sens seule avec histoires de bébé je vais faire un tour sur ton blog et ça fait du bien de voir que, non, je ne suis pas la seule qui galère. Même si je pense que d’autres galèrent plus qu’il ne veulent l’avouer. On dirait que c’est tabou de dire qu’on ne gère pas en toute circonstances. « 

N’hésitez pas à me contacter par mail : zozomum@live.fr ou facebook 

Et puis je compte sur vous pour en parler, et ne pas juger les parents qui galèrent, parce que c’est trop facile de critiquer, mais c’est horrible de subir. La bise !

7 réflexions sur “Bébé aux besoins intenses , on en parle ?!

  1. 28 mois de galère avec mon BABI… et aucun signe avant coureur de “guérison” … Toujours allaité, toujours en cododo et moi qui suis une “working mum” je n’en peux plus… J’ai même plus la force de continuer mon blog !
    C’est bien beau de lui parler, de le rassurer mais quand tout à été fait … comment avancer ?
    Bisous bloggeux !
    ***
    Maman Biscuit

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  2. Ah lala je vois mon fils dans tout ça, 2 ans et demi de galère, depuis ça naissance il été très dur nuits blanches, cris, crise d’angoisse et j’en passe … Il voit une psychologue depuis peu cela nous à aider beaucoup, ce n’est pas encore un miracle mais on avance à grand pas, les meilleurs résultats sont sur les angoisses de la nuits il fait de plus en plus de nuits complète et ça déjà pour moi c’est un grand pas car 2 ans et demi de nuits agités c’est difficile !
    Après la journée ses crises ce n’est pas encore gagné mais on y crois !

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  3. Jatteris sur ton blog pour me renseigner sur le nopoo et au final je lis cet article dans lequel je me reconnais. Ce n’est vraiment pas facile ! Heureusement quon peu en parler. Ca fait du bien !
    Des becs

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