Mon tout petit, mon mal aimé

33985_124353974294865_3103699_n
Voilà 7 semaines que tu combles ma vie. Tu as rejoint la joyeuse fratrie qui occupait déjà bien mes journées.

Notre vie à deux a bien mal débuté. Pendant 9 mois ma conscience et mes envies se sont battus pour savoir lequel de la vie ou de la mort j’aurais préféré. Quelle horreur. C’est atroce ce que le cerveau et la fatigue peuvent te faire penser. Jusqu’au jour J mon tout petit tu n’étais pas le bienvenu. Rien de prêt , aucune PDS de fait, juste les échographie que mon instinct de mère me poussait à faire pour m’assurer de ta bonne évolution.

Je me rappelle encore dans la salle de travail m’imaginant accoucher sous X. J’ai fais mon devoir je t’ai mis au monde. Et comme le hasard est bien fait tu m’as offert un si bel accouchement. Tu es venu faire du peau à peau et prendre tes premières bouffées d’oxygène sur mon cœur. Le temps que je te regarde. Que j’appropries ta vie à la mienne. Pour souder ce deuxième cordon qui n’avait pas vraiment été créé.

On a donc tout repensé nos façons de faire pour toi : ça sera allaitement pour ton bien psychique. Ça sera cododo pour te sentir protéger. Ça sera portage pour vivre ce que l’on a pas vécu pendant 9 mois. Tu es fragile par ma faute. Tu as peur de la solitude et le simple fait d’être dans une pièce vide te terrorise. Tu réclames la tétée toutes les deux heures, tu prends ton air tout tristounet quand tu sens que je te refuse les bras.

Je suis fatiguée. Élever 3 enfants de moins de 3 ans est un challenge. L’allaitement m’épuise et j’ai pensé à arrêter. Pendant 2 jours j’ai stoppé. Tu as arrêter de sourire. Mon cœur s’est fendu en deux quand j’ai craqué et qu’à la première déglutition tu as pouffé de rire.

Mon tout petit. Je t’ai fais tant de mal. Mais je me rattrape, j’essais… Je t’aime et si j’arrive à faire de toi un adulte qui n’en doute plus j’aurais réussi.

9 réflexions sur “Mon tout petit, mon mal aimé

  1. Bouh 😦 Ça ne doit pas être facile mais ce par quoi tu es passée jusqu’à l’accouchement est sans doute normal. Tout ça t’a prise par surprise, tu es humaine et tu avais déjà deux enfants très jeune, ce qui a amplifié les doutes et les pensées négatives. Malgré tout, à chaque billet, je me dis « qu’est-ce qu’elle l’aime son petit bout ! ». Alors si moi je n’en doute pas je pense que lui, encore moins 😉 Bon courage ! Dis-toi bien que ça n’est pas facile, « 3 enfants de moins de 3 ans », comme tu dis. C’est donc normal d’être à bout !

    J’aime

  2. J’ai vécu une grossesse similaire à la tienne dans le sens ou je ne voulais pas de ce bébé, et il est né, a tout balayé et je m’en veux d’avoir eu ces pensées.
    Tu es humaine et ta réaction est plus que normale, tu fais au mieux pour lui et il le sentira surement..
    Je vous souhaite de rattraper tout ce temps et de vous câliner encore et encore ❤

    J’aime

  3. Je découvre ton blog par ces mots qui me touchent tout particulièrement… Un petit deuz pas prévu qui s’est accroché, une grossesse difficile, et ce sentiment d’avoir tout loupé… Il va avoir 1 an dans quelques jour, j’ai toujours ce sentiment de culpabilité au fond de mon cœur mais quand je le vois s’élancer dans la vie si joyeusement, si sereinement je me dis que grâce à l’allaitement, le portage et le cododo, j’ai réussit à combler ce qui devait lui manquer les premiers jours. Il était si demandeur… Tu es sur la bonne voix, j’en suis sûre. Tu es si forte, si courageuse,… Une SuperMaman ! À bientôt

    J’aime

    • Je suis bien contente de voir que je ne suis pas un monstre ( même si j’aurais préférer pour toi que tu es une meilleure grossesse que la mienne ) merci pour ton message 🙂

      J’aime

  4. Quand j’ai découvert ton blog, tu étais enceinte, nous en étions au même stade, nos bébés sont nés à quelques jours d’intervalle et je ne pensais pas un seul moment que tu avais vécu tout ça… Au quotidien cela ne doit pas être simple mais tu as l’air de tellement les aimer tes bébés!!! Vraiment je t’admire, tu es une maman formidable et super jeune en plus! Tu vas y arriver ne t’en fais pas, et plus tard tes enfants seront fiers d’avoir une maman jeune, dynamique et qui les a élevée avec plein d’amour.
    Courage ma belle.
    Bisous!!!

    J’aime

    • Pendant la grossesse je n’arrivais pas à en parler. La honte et l’angoisse. Je luttais contre ces mauvais sentiments. J’essayais quand même de voir le positif ou de le faire ressentir 😉 et puis tellement de femmes luttent pour être mère… Elles ne comprendraient pas ma douleur. Enfin voilà. Le chapitre larmes est fini 🙂 on profite de nos loulous maintenant

      J’aime

Laisser un commentaire